Le
Jura et le Doubs,
en octobre 2015
Changer d'air dans les départements voisins ...
Première étape
Salins-les-Bains
(39)
Une petite ville de 3000 habitants, traversée par la Furieuse, qui est un
affluent de la Loue.
Avec les fermetures des Salines, de la Plâtrière et des Faïenceries, la commune
perd son tissu industriel.
Elle se tourne désormais vers les services et le tourisme.
Dès que "les-bains" est accolé au nom d'une commune ... il y a un casino (pas le
magasin !).
Avec un architecture bizarre où l'esthétique est discutable ...
Sur les collines est et ouest qui enserrent la ville, sont bâtis des
fortifications.
Ce sont le Fort St André et le Fort Belin.
Vers midi, nous regagnons le camping-car pour y déjeuner.
Le Rougegorge familier
n'arrête pas de chanter, sauf quand il poursuit un concurrent !
Nous parcourons la ville, intrigués par ce dôme qui apparait derrière l'Hôtel de
ville.
Les tuiles vernissées de Bourgogne luisent au soleil de ce bel après-midi.
C'est une chapelle du XVIème siècle, intégrée au XVIIème siècle à l'Hôtel de
ville.
Son originalité réside dans sa forme ovale.
Les Pigeons domestiques, peu
farouches.
Il s'agit de la Tour de Flore, un reste de l'enceinte fortifiée de la ville.
La visite des Salines ne se fait qu'en visite accompagnée, pour des raisons de
sécurité.
Nous avons donc attendu celle de 14H, la première de l'après-midi.
Pour patienter, un tour au Musée du Sel, pour y glaner quelques informations.
Par exemple, les trois techniques de production de sel :
- par extraction du sel de gemme (ou sel minier)
- par évaporation, c'est le cas des marais salants
- par ignition, en chauffant de la saumure, comme ici.
Il s'agit donc de production de sel ignigène ...(par le feu).
L'importance du sel, pour la conservation, l'a fait nommé l'Or blanc (bien avant
la pratique du ski !)
Après avoir fonctionné durant 1200 ans, cette saline ferme ses portes en 1962.
Dans la Grande Saline, on extrait la saumure à grande profondeur.
Ces immenses galeries datent du XIIIème siècle et reliaient les 3 puits
(sources) d'extraction.
Quelques progrès techniques quand même ...
La roue à aube a remplacé la noria actionnée par un cheval.
Une pompe hydraulique à double clapet extrait toujours la saumure, utilisée par
les thermes.
Un auditoire attentif pour découvrir une activité étonnante.
A l'étage, la saumure était dirigée vers les poêles (jusqu'à 12 au moyen-âge).
Le combustible utilisé était le bois.
C'est d'ailleurs la raréfaction de ce combustible qui a nécessité la création de
de la Saline royale d'Arc-et-Senans.
La saumure était dirigé vers ce nouveau lieu boisé par deux "saumoducs" de 21
km.
Puis vient le charbon ...
Des commentaires clairs et instructifs ... pour nous faire vivre le dur labeur
des sauniers.
Un site classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Sur la commune de
Chaux-lès-Passavant
(25)
Pour notre halte nocturne nous nous dirigeons vers l'Abbaye de la Grâce-Dieu.
Une Abbaye cistercienne dont la construction a débuté en 1139.
C'est désormais un monastère où les moniales proposent à la vente leurs
créations artisanales.
Un tour des environs, par une belle soirée automnale, et fraiche.
Le calme ... rythmé par les cloches de l'abbaye, qui restent silencieuses la
nuit..
... une excellente nuit, tranquille.
Le lendemain, nous partons pour une longue promenade forestière.
Profitons de cette Limace rouge,
Arion rufus, qui sera une très rare photo animalière de ce périple !
On distingue le pneumostome, orifice respiratoire qui a un cycle
d'ouverture-fermeture d'environ 2 minutes.
Feuillage, bois pourrissant ...
De belles taches de lumière parmi les troncs.
Des floraisons de fin de saison ...
Et des champignons, dont je suis bien incapable de donner le petit nom.
Il en existe quantité d'espèces, ce qui les place en deuxième position après les
insectes quant à leur nombre.
(plus de 100 000 espèces pour le règne fongique)
Leur rôle dans la décomposition des déchets est garant de la survie des espèces
végétales.
On estime que plus de 90% des espèces végétales sont micorhyzées.
C'est à dire qu'elles vivent en symbiose avec un ou des champignons.
Certaines zones de hêtraies sont très agréables avec leurs couleurs d'automne.
Un Pic noir fait une rapide
apparition à nos côtés.
Approche avec précaution de quelques lieux dégagés :
mais aucun mammifère ne sera vu ou entendu !
Parfois on se demande, pourquoi avoir coupé ces arbres ?
Une promenade un peu décevante par l'absence de faune.
Hormis quelques mésanges ...
Quelques spores microscopiques ont germé et produit ces hyphes entremêlés.
Le ciel en beauté ...
La fin du parcours de la matinée.
Sur la commune d'Etalans
(25)
En route vers notre prochaine destination, nous remarquons de nombreuses Buses
variables postées au sol dans les près.
Dont cet individu borgne (à droite).
L'envie de visiter une grotte.
Disons le, en cette fin d'octobre, la plupart des sites touristiques sont
fermés.
Pour ce site, nous seront les deux seules personnes qui accompagneront le guide
!
Il nous faut donc descendre à 70 m sous terre pour accéder à cette immense
salle.
Par ses dimensions, c'est la plus grande salle souterraine aménagée de France
(chaque site a ses superlatifs !)
130m de longueur sur 100m de large, hauteur 50m
En fait le volume de la salle la place en quatrième position parmi les salles
souterraines de France.
Un éclairage pensé pour conserver du mystère à ces profondeurs ne permet guère
la photographie.
Le retour semble bien plus long que l'aller !
On quitte quand même à regret la magie des espaces enfouis ...
Sur la commune de
Bois d'Amont
(39)
En route, les paysages verdoyants.
et toujours un soleil resplendissant ...
Une partie de notre itinéraire passe par la Suisse, le Lac de Joux (une halte
sans photo !)
Bois d'Amont
Dommage, je n'ai pris aucune photo !
Ce village frontière avec la Suisse se vantait d'être "La capitale de la boite à
fromage en épicéa de qualité"
Un détour au Musée de la Boissellerie qui évoque l'histoire des fabrications
locales est fort instructif.
Je remercie sincèrement Sylvie, Philippe, et Guillaume pour leur soirée raclette !
A la prochaine donc ...
Nous passerons une bonne nuit la nuit sur l'aire de camping-cars du village.
Le lendemain sera consacré à l'exploration de la Forêt du Risoux.
Elle est située entre le lac des Rousses et le lac de Joux, donc en partie en
Suisse.
On peut remarquer l'Euphraise officinale,
Euphrasia officionalis (en bas à droite).
Nous avons parcourus beaucoup de chemins, ou pas, sans rencontrer de faune.
Une forêt peuplées d'épicéas columnaires, qui fournit aux luthiers le "bois de
résonnance".
Les quelques floraisons ne sont pas fréquentées par les insectes.
Le Mors-du-diable, ou Succise
des prés, Succisa pratensis.
Au moins, une atmosphère forestière agréable.
Un petit hôtel pour les bucherons, pas les arbres ...
On trouve quelques refuges, ouverts, pour s'abriter.
Parmi les fougères, le Polystic à aiguilons,
Polystichum aculeatum.
De nombreuses et anciennes traces d'engins forestiers.
Un peu déçus de ces promenades en nature sans apercevoir de faune.
Durant notre séjour, un chamois et un renard seulement, vus de loin.
Mais le Jura abrite pourtant une faune remarquable, probablement cachée des
hommes.
Le Retour
Quelques images du voyage.
De retour dans l'Ain ...
C'est la variété des essences forestières qui donnent ces belles couleurs.
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des récits photographiques