Au bord du Rhône (38), en janvier 2018    page 3/4

S'évader du quotidien pour (re)découvrir d'autres lieux.
Y faire l'observation de la nature, être contemplatif.

Deux surprises au petit matin, le 24 janvier :
- il fait froid, la bouteille de gaz s'est vidée, et 6°C, c'est pas assez pour se sortir de la couette !
- le paysage est envahit par la brume ...
Je déjeune en utilisant le petit réchaud de secours, puis reprends mes pérégrinations déambulatoires.

Les oiseaux vaquent déjà à leurs occupations indispensables : nourriture et toilettage.
Canard colvert.

La commune de Villebois, contrairement à ce que son nom indique, est connue pour la pierre.
Ses carrières de pierre de taille ont fait connaitre ce coin dans toute la France, voire même à l'étranger.
Une activité qui a totalement cessé en 1970 ... et ses tailleurs renommés s'en sont allés ailleurs !
La pierre (ou choin) de Villebois a été exploité depuis l'époque romaine.

Joli "trompe l'œil" sur la façade de la maison ...

Plus de paysage à contempler ...

Mais la contemplation rêveuse n'est pas une préoccupation animale.

J'essaie de profiter de ces instants qui ne dévoilent qu'une partie de la réalité.

Qu'importe, le
Rougegorge familier s'égosille ... ça n'empêche pas une communication sonore.

Les herbivores fouillent le fond pour quelques végétaux ...

Les
Cygnes tuberculés (Alarc'h en breton) sont omniprésents ...
quelqu'un m'a même susurré qu'il y en avait peut-être trop !
A cette période, les effectifs locaux sont renforcés par des oiseaux en migration.
Une population mondiale de 700 000 individus, une foule de 67 millions d'habitants humanoïdes en France !

Je continue de remonter la rive gauche du Rhône ...

Au bord de l'eau, un
Pipit spioncelle, Anthus spinoletta, de la famille des Motacillidae.
Pattes sombres, ventre peu marqué ... il me reste toujours un doute quant à l'espèce !!;o((
A cette époque, ce sont surtout des hivernants venant du nord de l'Europe.


Je retrouve sans difficulté, le mâle de
Nette rousse, toujours bien solitaire.

On devine que le soleil ne se laisse guère intimider par toute cette brume.

Une femelle de
Canard colvert qui prend sa place parmi ses semblables.

On pourrait la penser pensive cette
Bergeronnette grise !
Mais savoir ce qui se passe dans une cervelle d'oiseau ?

Assez brusquement, la vapeur d'eau s'écoule et se dilue dans le bleu d'une autre belle journée.

Grands cormorans ... sinon, ce ne serait que des restes de bois mort.

Cygnes tuberculés.

Les vols de ces grands oiseaux s'annoncent bruyamment et sont spectaculaires.

Un plaisir visuel ...

Bon ...
J'aperçois une personne assise avec une allure très sympathique !
Cheveux longs et grande barbe, bien sûr.
Nous resterons ensemble un long moment, assis au bord du fleuve, à deviser.

Il m'explique que cette partie est artificielle, à été creusée isolant ainsi l'ile qui nous fait face.
La présence de tous ces moignons d'arbres en est la conséquence.

De même, près de nous, les affluents de la station d'épuration déverse dans le Rhône un liquide peu sympathique.
La "plage" plus en aval est désormais interdite à la baignade ... soit disant pour cause de "danger".

devant nous, un groupe de juvéniles de
Cygnes tuberculés s'occupent, sans se soucier de notre présence.

Par contre, entre mâles, ce n'est pas la coexistence pacifique !

Il n'est pas possible d'aller plus loin ...

Une petite troupe de
Bruants des roseaux s'active, Emberiza schoeniclus, de la famille des Emberizidae.

Ce sera donc le retour au bivouac ...

... sous le regard d'un
Pinson des arbres.

et avec l'indifférence d'un
Corneille noire.

Une vue de Google ...
Ce qui est remarquable, c'est que c'est le seul endroit où le Rhône coule du sud vers le nord !

On poursuit sur les bords du Rhône (page 4/4) ?
ou bien ...
Retour au sommaire des récits photographiques