Sur la commune de St Vincent de Reins  (69)

Les Naturalistes rhodaniens, le 10 juillet 2017.
Sous la bienveillance d'Yves Garnier, nous allons nous intéresser aux Ptéridophytes et aux Bryophytes.

En 1851, le textile occupait 67% de la population active.
Cet ancien bâtiment, abandonné, était sans doute destiné à loger les nombreux employés des filatures.

Harpella forficella, lépidoptère de la famille des Oecophoridae.
Une famille de membres qui ont en commun des pièces buccales particulières et la nervation alaire.
Sa chenille est détriphage, et vit dans le bois mort en décomposition.


La Spirée blanche, Spiraea alba, de la famille des Rosaceae.
Une plante d'Amérique du nord, introduite pour l'ornement des jardins.
En ces lieux, elle prolifère de manière spectaculaire !

Un chemin frais que tout le monde apprécie !

Le Mélampyre des prés, Melampyrum pratense, de la famille des Orobanchaceae.
On peut noter que le Mélampyre des prés aime les sous-bois, alors que celui des bois aime les prés !


Parmi les Bryophytes :
Un long arrêt vers ce "marais suspendu" ... que l'on doit aux Sphaignes.
Ce genre de mousse concourt à la formation de tourbières.
Les sphaignes peuvent stocker jusqu'à plus de 20 fois leur poids sec, de véritables éponges.
Ici, un talus bien exposé et la présence du chemin créent les conditions idéales pour leur développement.

Parmi les Ptéridophytes :
La Fausse fougère mâle, Dryopteris affinis, de la famille des Dryopteridaceae,
avec ses longues frondes vert clair et son rachis couvert d'écailles.

La Fougère-Aigle, Pteridium aquilinum, de la famille des Dennstaedtiaceae.
Cette grande fougère est très commune, et colonise de grandes surfaces.


La Fougère femelle, Athyrium filix-femina, de la famille des Woodsiaceae.
Les sores, protégés par une indusie, sont situées à la base des pinules.


Les déboisements ne se soucient guère des raretés présentes sur le sol.
Parfois, les "coupes à blancs" révèlent quand même des surprises !
Des graines qui ont parfois plusieurs dizaines d'années, profitent de la lumière retrouvée pour germer.

Dans la litière, ce coléoptère, probablement le Géotrupe des bois, Anoplotrupes stercorosus.
C'est une espèce relativement commune dans les bois de feuillus.

Une jolie limace  : sans doute la Limace jaune, Malacolimax tenellus.
Le péristome, petit, se trouve dans le tiers antérieur du manteau.

Parmi les "bijoux" naturels, la Chrysomèle fastueuse, Chrysolina fastuosa.

La très commune Capillaire des murailles, Asplenium trichomanes, de la famille des Aspleniaceae.

Le Carabe à reflet cuivré, Carabus auronitens.

Le premier article antennaire seulement est roux, ce qui le différencie du Carabe doré.

Le Polypode commun, ou Réglisse des bois, Polypodium vulgare, de la famille des Polypodiaceae.

Bien sûr, le Reins (ou Rhins dans la 2ème partie de son cours) est la rivière qui traverse le site.
Il prend sa source à Ranchal, commune proche, et après un parcours de 60 kms, rejoint la Loire à Roanne.
Son débit est saisonnier, avec d'importantes variations, et connait l'étiage en ce moment.

Mais ce qui nous intéresse, a trouvé place sur le mur qui le canalise.
Le Cystoptéris fragile, Cystopteris fragilis, de la famille des Dryopteridaceae.
Une fougère des milieux calcaires, qui ici a poussée grâce à la chaux utilisée pour jointer les pierres !


La Fougère des montagnes, Oreopteris limbosperma, de la famille des Thelypteridaceae.
Cette fougère présente comme particularité ses sores disposées à la périphérie des pinules.


Des explorations intéressantes et didactiques ...

En chemin, un crâne de chat (?), des Escargots de Bourgogne ... la nature !

Une araignée du genre Philodromus, de la famille des Philodromidae.

La Digitale pourpre, ou Grande Digitale, Digitalis purpurea, de la famille des Scrophulariaceae.

Nous explorons une route très peu fréquentée ...

Une autre plante parmi les Bryophytes : une hépatique montagnarde.
Bazzania trilobata, hépatique de la famille des Lepidoziaceae.
Les mousses sont affaire de spécialistes équipés d'instruments optiques à fort grossissement !

Le seul opilion rencontré, Mitopus morio mâle, de la famille des Phalangiidae.

Une femelle de Caloptéryx vierge.

La Punaise à pattes rousses, ou Punaise des bois, Pentatoma rufipes, de la famille des Pentatomidae.

Nous sommes à proximité d'une zone humide, actuellement occupée par des ruminants domestiques.

L’Éristale des fleurs, Myathropa florea, diptère de la famille des Syrphidae.

La Punaise de la jusquiame, Corizus hyoscyami, de la famille des Rhopalidae.

La Piéride du navet, Pieris napi, de la famille des Pieridae

Après avoir pris congé de Yves, notre guide, un casse-croute en plein air !

Le Crambus souillé, Agriphila inquinatella, de la famille des Crambidae.

Pour terminer, une fougère !
La Fougère mâle, Dryopteris filix-mas, de la famille des Dryopteridaceae.
Une fougère peu exigeante, mais qui aime l'humidité.

Un grand merci à Yves Garnier, pour sa patience lors des explications, et le temps qu'il nous a consacré.

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