Septembre 2018, sur  ... le Causse Méjean  : page /4

Quelques jours pour changer de l'ordinaire, de la routine.
Mais le voyage est aussi une part de la destination ...

Le 5 septembre 2018, après une nuit sans problème.

Prendre le temps d'une visite à mes voisins immédiats.

Comme ce Lézard des murailles.

Les plantes les plus remarquables sont les Genévriers communs.
Juniperus communis, arbuste de la famille des Cupressaceae.
Je m'attarde plus volontiers auprès des plants femelles, ceux qui portent des fruits.


Et effectivement, on y rencontre des hôtes, comme cette Punaise écuyère.

Ou bien cette femelle de l'Éphippigère des vignes.
On remarque son organe de ponte, aussi long que le corps.
Cet oviscapte, ou tarière, lui servira pour pondre ses œufs dans le sol.
Mais surtout, on note qu'elle a récolté un amas gélatineux ...


Cet amas est le spermatophore du mâle, contenant les spermatozoïdes.
Mais comme le mâle est "généreux", cet amas est aussi composé de nourriture (la partie blanche) pour la femelle.
Et elle sera ainsi moins disponible pour aller voir ailleurs ! (il y a plus de mâles que de femelles)
C'est la zone "orange" qui contient les spermatozoïdes.

Et voici donc un mâle ...
j'ai trouvé plusieurs femelles avec un spermatophore, mais pas de mâles en train de le secréter.

Un couple de Mantes religieuses, avec un mâle quand même plus gringalet.
Contrairement à la "légende", le mâle s'en tire bien la plupart du temps ... mais pas toujours.

La Leptophye ponctuée, Leptophyes punctatissima, de la famille des Tettigoniidae.

Cyphostethus tristriatus, hétéroptère de la famille des Acanthosomatidae.
On peut la trouver sur Genévrier, Pins ou Thuyas ...
L'adulte passe l'hiver pour reprendre le cours de son existence au printemps.


Comme ce n'est pas facile de photographier au milieu de cette plante,
 qui se défend bien avec ses épines, je la prends en main.

pour être complet, voici un stade juvénile, sur le Causse à Mas St Chely, le 5 juillet 2017.

Une dernière petite bête sur ces arbustes dont l'examen est rarement décevant.
Phalangium opilio, de l'ordre des Opilions, de la famille des Phalangiidae.

Des arbustes dont l'espérance de vie peut dépasser les 1000 ans !

Une Argiope frelon ...

Et une guêpe sociale ...
La Poliste française, Polistes dominula, hyménoptère de la famille des Vespidae.

C'est une surprise et le seul individu aperçu durant mon court séjour.
L'Ascalaphe ambré, Libelloides longicornis, névroptère de la famille des Ascalaphidae.

Un criquet assez peu commun ...
L'OEdipode cévenole, Celes variabilis, de la famille des Acrididae.
Un mâle vraiment sombre !

Voilà une femelle (il lui manque une patte postérieure), du 4 juillet 2017 sur le Causse.


Le Criquet italien, Calliptamus italicus, de la famille des Acrididae.

J'étais particulièrement intrigué par la position de l'extrémité de l'abdomen ...
Réponse de Pascal :
"
c'est un mâle de Calliptamus italicus avec les cerques qui sont relevés.
Cela arrive souvent juste après un accouplement.
En dessous des cerques on voit le pénis (pallium) en forme d'aileron de requin."

C'est le moment de changer d'endroit ...

En route, les chevaux, qui adorent être en compagnie ...

En passant par Mas St Chély ...

Ma destination, le Roc des hourtous, pour saluer le gérant de la "buvette".

et faire une petite marche le long de la falaise dominant les gorges du Tarn.

Une hespérie du genre Pyrgus ...

La Thomise enflée, Thomisus onustus, araignée de la famille des Thomisidae.
Elle est encore minuscule (voir la fourmi) mais déjà à l'affût !


Des Zygènes de la petite coronille ...

Assis devant le vide, ça calme !

La Busserole, ou Raisin d'ours, Arctostaphylos uva-ursi, de la famille des Ericaceae.

En fleur au même endroit, mais le 16 avril 2016.


Le Silène, Brintesia circe, de la famille des Nymphalidae.
Un camouflage mimétique assez efficace !
Une seule génération de juin à septembre, sa chenille hiverne en cours de croissance.


Un peu de "hors piste" ...



Le Moiré automnal, Erebia neoridas, de la famille des Nymphalidae.
Visible de juillet à septembre, sa chenille hiverne.


Encore sur un genévrier ... une punaise inféodée à cet arbuste.
Le Gonocère du genévrier, Gonocerus juniperi, de la famille des Coreidae.

Une vue d'ensemble de la Zygène de la petite coronille ...
Le collier rouge, les segments de l'abdomen rouges ...


Un Lézard des murailles ...

Un dernier regard aux gorges du Tarn, pour voir défiler, de loin, quelques Vautours fauves.

Et c'est la route pour rejoindre un dernier bivouac, assez habituel ... à Aubignas, en Ardèche.

Je remercie Solange et Michel pour l'accueil lors de mon passage au Teil.
De même, Huguette, Jean-My et Fabien ... pour m'accepter à leur table en Drôme.

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