Au printemps 2018, sur  ... le Causse Méjean  : page 1/6

Quelques jours pour changer de l'ordinaire, de la routine.
Mais le voyage est aussi une part de la destination ...

En ce matin du 26 mai 2018, je prends donc la route vers mon site favori.


Après une première partie de roulage sans histoire, ma halte méridienne sera à Costaros.
Le plateau du Velay mérite une visite plus approfondie !
"Repas", café et achat de lecture au "relais des routards"

Après la traversée du Sauveterre "Non au loup et aux écolos" où je ne m'arrête plus !
J'arrive au-dessus de Ste Énimie, au bord du Tarn.
Depuis les "restrictions" imposées aux camping-cars, je ne fais désormais qu'y passer ...
Oui, je sais, il y a de plus en plus d'endroits où l'accueil n'est plus ce qu'il était.

Pourtant un village qui a belle allure, très touristique.
Mais ma destination est en face, un lieu où pour l'instant, je trouve la paix, le silence ...

Le Causse Méjean !
Ma première visite sera pour le Roc des Hourtous et son gérant.
Au fil des ans nous nous sommes liés par notre curiosité naturelle envers ce plateau calcaire.
Une belle vue, quand on surplombe les gorges du Tarn ...

Ce voyage ne sera pas marqué par les rencontres avec les oiseaux ! hélas.
Ce Vautour moine sera une des rares occasions.

Quelques fleurs des lieux ...

Et la surprise avec ce reptile sympathique.
Le Lézard catalan, Podarcis liolepis, de la famille des Lacertidae.

Pour montrer les différences entre ces deux espèces proches physiquement.
Du moins si on reste à distance !

Le Flambé, Iphiclides podalirius, lépidoptère de la famille des Papilionidae.
Un papillon qui peut avoir 3 générations dans l'année, selon les lieux.
Il hiverne sous la forme de chrysalide.


L'Ornithogale à feuilles étroites, Ornithogalum umbellatum, de la famille des Asparagaceae.

Le filet des étamines est fortement aplati en un voile blanc, c'est beau.
Une fleur qui se referme le soir ou par temps couvert.

Des espaces pour fureter, se promener, admirer les plantes !

Comme L'Orchis pourpreOrchis purpurea, de la famille des Orchidaceae.

L'Hélianthème des Apennins, Helianthemum apenninum, de la famille des Cistaceae.

Le Petit Rhinanthe, Rhinanthus minor, de la famille des Scrofulariaceae.
C'est une plante semi-parasite des fabacées ( ou légumineuses)


Une autre orchidée, l'Acéras homme-pendu, Orchis anthropophora.
Le nom du genre, Aceras, signifie que la fleur n'a pas d'éperon.
La forme du labelle évoque bien un corps,
La tête est l'ensemble des 3 sépales et des 2 autres pétales.


A cette période, c'est bien évidemment les orchidées qui sont les "vedettes" !
L'Orchis casqué, ou Orchis militaire, Orchis militaris.
Le "casque" est veiné de violet à l'intérieur.


Mais c'est aussi un cortège d'autres plantes et d'insectes ...
LAscalaphe soufré, Libelloides coccajus, neuroptère de la famille des ascalaphidae.
On compte 300 espèces dans le monde et une dizaine en France.


Le Lin à feuilles étroites, Linum tenuifolium, de la famille des Linaceae.

Les arbustes recolonisent ces prairies sèches.

L'Orchis brûlé, Neotinea ustulata.
Les fleurs s'épanouissent de bas en haut, et s'éclaircissent après fécondation.
Seul le sommet de l'épi a cet aspect "brûlé".


L'Ophrys d'Aymonin*, Ophrys aymoninii.
C'est une orchidée endémique des grands causses (Lozère et Aveyron).
On la trouve aussi dans le Gard et l'Hérault.
C'est bien sûr une plante qui fait partie de la liste rouge de UICN*.
* Aymonin : botaniste français 1934 - 2014
* UICN : Union internationale pour la conservation de la nature.


La Gymnadénie moucheron, ou Orchis moustique, Gymnadenia conopsea.
Une orchidée qui propose un épi floral tout en longueur.


J'emprunte une draille* à travers la végétation.
* draille : chemin suivi par les moutons.

La Céphalanthère à feuilles en épée, ou à longues feuilles, Cephalanthera longifolia.
Une orchidée qui cherche l'ombre des arbres et arbustes.


Un autre Ascalaphe soufré ...

J'avoue me perdre facilement ... quelques repères lointains aident la progression.

On peut aussi se promener en ignorant ces fleurs ... mais c'est dommage.

Un arbuste qui m'intrigue ...
Je pense que c'est L'Alisier blanc, Sorbus aria, arbre de la famille des Rosaceae.
Les conditions climatiques parfois rudes limitent la croissance des arbres.


Un enclos de murs de pierres, qui servait à regrouper les moutons.

La Néottie nid d'oiseau, Neottia nidus-avis.
C'est l'enchevêtrement des racines qui évoque un nid d'oiseau.


Une dizaine de ces orchidées était regroupée sous l'ombrage d'un Pin noir.

Mais je n'avais pas trouvé l'objet de ma quête !
Je reviens donc au Roc des hourtous pour discuter avec le gérant et quelques personnes.
Après d'autres explications ... nous reprenons l'itinéraire indiqué.
Pour m'apercevoir que je m'étais arrêté à 10 m de l'endroit !!!;o((

La station est importante (une centaine de pieds) et a été aménagée.
C'est une bonne solution pour protéger tout en permettant le partage !
La protéger en particulier des photographes qui ne se soucient que de l'image.
C'est une plante protégée qui est menacée.

Le Sabot de Vénus, Cypripedium calceolus.

On remarque les longues feuilles à nervures parallèles.

Chaque pied possède 1 ou 2 fleurs, parfois même 3.

Une fleur magnifique, parmi les plus grandes d'Europe !
Son labelle en forme de sabot n'est pas un piège, mais sa forme favorise la pollinisation par l'insecte.
Ce sont en particulier des hyménoptères (abeille genre Andrena) qui sont attirés par le nectar.
L'abeille devra ressortir par le haut, frôlant ainsi stigmate et anthères.

Une plante qui se plait à la mi- ombre parmi les pins et les hêtres.

Je reconnais que c'était la troisième tentative pour localiser cette station !
Mais c'est le soir, la lumière n'est guère favorable ...

Le village de Rouveret en partant ...

Une lavogne en bord de route ... mais probablement comme "attrait" touristique !
Dans ce milieu quartzique, il n'y a pas d'eau en surface.
Il a donc été nécessaire d'aménager des lieux récoltant l'eau de pluie et de ruissellement.

Je regagne mon site favori de bivouac, satisfait de ma "longue" journée.

Le soir, le ciel se colore sans agressivité, tout en nuances pastel.

Contemplatif, content tout court !

On continue la promenade sur le Causse : page 2/6
ou bien ...
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