Le Causse Méjean en août
2013 : page 4/4
Le retour par l'Ardèche
Après cette longue promenade à N.D. des Neiges, il est temps de trouver un lieu pour l'étape
nocturne.
Proche de St Etienne de Lugdarès, un petit camping ...
Un hameau au joli nom, Masméjean.
En cette fin de WE, presque tout le monde a regagné ses pénates et le lieu est
tranquille.
Installés au bord du ruisseau, nommé le Masméjean aussi, nous profitons du
beau temps.
Accueil sympathique, discussions avec quelques résidents ... ambiance sereine.
Le lendemain, il faut se rapprocher de la vallée du Rhône.
Le Tanargue
En traversant le massif du Tanargue.
""Tanargue viendrait de « Taranis » dieu du Ciel et du Tonnerre chez les Celtes,
et de « arga », la montagne,
cette mosaïque minérale serait donc la montagne du tonnerre."
comme l'explique Jean-Claude Bouzat ... sur un forum de Botanique.
Je lui dois également quelques identifications de plantes ! merci.
La route (D19) serpente au cœur d'un paysage magnifique.
Les ennuis mécaniques du camping-car nous laissent le loisir d'apprécier !
Col de la Croix du Millet
Ce sera au Col de la Croix de Millet, sur la D5, que nous
stoppons pour de menues découvertes de nature.
Une altitude de 760m.
En Ardèche ... les châtaignes donc !
Ici on retrouve les lichens fréquents dans le Massif du Pilat, comme
Lasallia pustulata.
Le minéral s'impose.
"Géologiquement l'histoire de ce massif est celle du Massif Central, qui après
la surrection des Alpes se disloque et bascule d'Est en Ouest, subissant de
fortes compressions provoquant des déformations et des recristallisations et
ensuite l'inévitable érosion. Les roches cristallines constituent l'essentiel du
massif, roches magmatiques (granites et volcaniques), roches métamorphiques
(migmatites, gneiss, micaschistes, schistes, etc.), des formations sédimentaires
sont localisées sur le trias du plateau de Montselgues."
un extrait d'un article de Jean-Claude pour la Société Botanique du Vaucluse.
la Mélitée du mélampyre,
Mellicta athalia.
L'Œillet du granite,
Dianthus graniticus.
Une espèce règlementée dans l'Isère, Loire, Jura et Lot ?
Une plante des zones rocheuses et granitiques.
La Decticelle chagrinée,
Platycleis albopunctata, une "sauterelle" (sous-ordre Ensifera).
Un insecte qui aime les endroits chauds et bien exposés ...
L'Armérie des sables,
Armeria arenaria qui fleurit de mai à septembre.
Nommée aussi Armérie à feuille de Plantain (les feuilles sont uniquement
basales).
Quand la vue porte loin ...
pourquoi ne pas bénéficier de mûres, en passant !
La Bruyère cendrée, Erica
cinerea.
Une plante des sols siliceux (acides, maigres), de la famille des Ericaceae.
Côtoyant la précédente, la Callune,
Calluna vulgaris.
Une plante commune qui sert aussi de nourriture à des animaux (chevreuil par
exemple).
A noter que c'est la fleur nationale de Norvège (wikipedia).
L'Écaille chinée, Euplagia
quadripunctaria, de la famille des Erebidae.
Une génération annuelle, sa chenille hiverne, l'imago vole de juillet à septembre.
Une belle rencontre, avec ce lépidoptère aux mœurs plutôt nocturnes.
retour au col ... midi a déjà sonné depuis quelques temps !
Une Lamiaceae, le Galéopsis intermédiaire,
Galeopsis ladunum (du moins plus que probable).
Appelé aussi Chanvre sauvage.
Ici un criquet (sous-ordre des Caelifera) du genre Chortippus.
La Linaire à fleurs striées,
Linaria repens, de la famille des Plantaginacées.
L'Oedipode soufrée,
Oedaleus decorus.
Un membre de la famille des Acrididae que je ne rencontre que pour la deuxième
fois !
Un Longicorne (Cerambycidae), Spondylis buprestoides.
Pour "classer" un individu dans sa famille, on se rapporte à des détails
anatomiques ...
ou bien à sa biologie, son développement larvaire.
Ici, ce Coléoptère, est bien un Longicorne !
Une autre Mélitée du mélampyre,
ce qui permet de voir les dessins du revers des ailes.
Le Phanéroptère liliacé,
Tylopsis liliifolia, un Ensifère d'un peu moins de 2 centimètres.
Ici, un mâle.
Balmes de Montbrun.
Après cette riche halte (2 nouvelles espèces observées), nous continuons notre
route vers l'Est ...
Jusqu'aux Balmes de Montbrun (au Nord de St Jean le Centenier,
D82).
Balme est issu d'un terme occitan signifiant grotte.
Ce qui nous attire, c'est la présence d'habitions troglodytiques ... le
curiosité donc !
Un orage assez violent juste avant d'arriver, laisse la place au soleil et à la
chaleur.
Un sentier balisé ...pour visiter le site.
au bord du chemin
Un beau point de vue sur le Plateau du Coiron.
La première cavité rencontrée : la chapelle Ste Catherine.
Datant de 1536, mais la façade a été refaite (basalte) au XIX ème siècle.
La Sylvaine,
Ochlodes sylvanus, une Hespérie.
Nous sommes dans un ancien cratère de volcan : cendres et scories se prêtant
bien à l'excavation.
Un véritable village, avec même un château qui dominait, mais dont il ne reste
pratiquement rien.
L'occupation du site date probablement du milieu du XIIème siècle.
Une vue vers l'ouest du Coiron.
Il ne reste bien sûr que les lieux creusés dans la roche,
Les habitations qui devaient y être adossées ont disparu.
reste le plaisir enfantin de découvrir ce site ...
certaines habitations avaient plusieurs étages.
Un détour est indispensable, si vous passez par là ...
Pour rejoindre notre halte pour la nuit, nous empruntons de petites routes, à
peine plus larges que le véhicule.
(Berzème, Sceautres ... )
pour atteindre l'aire de Camping-cars d'Aubignas.
Ce charmant village médiéval, dont l'économie récente était liée à
l'exploitation du basalte.
Une soirée très ventée, une nuit calme lui succède.
Une lune toujours aussi fascinante ...
le lendemain matin, halte au Teil.
Encore merci à Solange et Michel ...
Les routes du retour, la D86, la N7 ... une partie de plaisir, très peu de
monde.
A bientôt pour un nouveau voyage ...
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