Le Causse Méjean en août 2013 : page 2/4

Nous allons "explorer" quelques avens du Causse.

En fin de matinée, nous posons nos roues près de l'aérodrome de Florac - Ste Enimie.
Situé dans la plaine du Chanet.

rapide survol des environs ...

Pour admirer le Mercure, Arethusana arethusa, ou Petit agreste.
Le Panicaut champêtre, Eryngium campestre, attire parfois plusieurs dizaines de papillons !
Ses fleurs doivent être particulièrement succulentes !


Toujours un plaisir de voir le Bleuet des champs, Centaurea cyanus.

Quand un Milan royal, Milvus milvus, vient à passer ...

Un Geometridae, l'Ensanglantée de l'Oseille, Lythria cruentaria.
Les antennes filiformes montrent qu'il s'agit d'une femelle.

Nous voilà partis pour une virée en vélo ... le Causse s'y prête bien.
La bicyclette, fusse-t-elle VTT n'est pas trop ma tasse de thé !
je préfère nettement la lente progression pédestre, mais pour aller loin ...
A notre passage ce sont des centaines de Papillons qui s'envolent des panicauts.
Une féérie encore jamais vue ...

Les deux premiers avens ne sont pas spectaculaires ... mais donnent une idée des cavités souterraines.

Le sol sous les pins est parsemé des feuilles d'Hépatiques, Hepatica nobilis.

pour avoir une idée de cette belle fleur, qui fleurit de mars à mai (photos de 2008).


L'Aven des corneilles : celui-ci nous permet d'approcher l'entrée du gouffre.
Une approche des profondeurs ...

OUI, content !

Dans ce lieu abrité, frais, humide, la flore mérite surement une attention particulière.
Comme pour ces diverses espèces de fougères ...

Je ne sais pas ... mais c'est joli !

Le dernier, des 4 avens notés sur la carte IGN ... approche dangereuse.

Le chemin du retour : essentiellement du plat et de la descente.
C'est encore ce que je préfère, en vélo !

De retour à notre "résidence secondaire" ... repas, repos, farniente : apprécier le calme.
Hormis quelques rares avions, tractant un planeur !

Mais lever les yeux au ciel ménage aussi des surprises !
Comme ce superbe Circaète Jean-le-blanc, Circaetus gallicus.

Ce prédateur de reptiles n'est pas si commun, victime lui aussi des pratiques agricoles modernes.

Nous reprenons la route, par le "Plo del morts" ...

Un dernier aven signalé : le plus souvent ces avens ne sont pas accessibles.
Juste un appel à l'imagination quant à sa profondeur.

Ce sera pas très loin du hameau de Vallongue, que nous choisissons un coin pour notre bivouac nocturne.

L'envie de parcourir les espaces par curiosité naturaliste.

le Criquet bourdonneur, Stenobothrus nigromaculatus, une femelle.

Les Ephippigères des vignes prennent de la hauteur sur la lavande, les genévriers ...

Elle grignote quelques végétaux, mais de dédaigne pas améliorer son menu avec des insectes.

Après le mâle, voici une femelle.

Une découverte pour moi, l'Hermite, Chazara briseis, de la famille des Nymphalidae.
Une espèce classée "vulnérable", dont la présence a disparue de nombreux endroits.


Sur ces deux photos, il s'agit de mâles, aux dessins particulièrement clairs.
Je n'ai rencontré que ces deux individus, plutôt pâles, et pas de femelles.
Une seule génération annuelle, sa chenille se nourrit sur le graminées.

Au cours de ma séance de macro photo, j'ai fait connaissance avec la Bugrane : ça pique !
Bugrane arrête-bœuf, Ononis spinosa, une Fabacée.

Le soir venu, le paysage est changeant, les couleurs originales.

La lune montante attire le regard.

Un spectacle magnifique !

Une fin de journée qui laisse rêveur.

Le lendemain, c'est à proximité de Mas St Chély que nous nous proposons de randonner.

le temps de trouver un stationnement et c'est reparti.

Sur un épi de blé, un juvénile de la Corée marginée, Coreus marginatus.

Une belle araignée, Neoscona byzanthina, qui n'a pas de nom vernaculaire.

les lépidoptères adoptent parfois des attitudes pleines de grâce.

Le Cirse aranéeux (ou Cirse laineux), Cirsium eriophorum, qui dépasse un mètre de hauteur.
Ces plantes attirent beaucoup d'insectes ...

Un Silène, Brintesia circe, qui apprécie lui aussi.

Toute la partie dénudée l'été par la faute d'un incendie.
Le "nettoyage" de la zone a représenté un énorme travail !

Un Hétéroptère du genre Carpocoris ...

petites et rares ...

L'Épilobe, Epilobium angustifolium.

Un Mercure qui se posait constamment sur nous ... parfois on se demande ?

Le Machaon, Papilio machaon, qui vole d'avril à septembre, avec 2 voire 3 générations annuelles.

Il pond ses œufs sur les ombellifères, plantes hôtes de la chenille.

passer à côté des Ephippigères sans s'arrêter ?

Les Œdipodes à ailes bleues, nombreux sur le chemin.

La chaleur du jour s'accorde parfaitement au paysage.

Mas St Chely ... tout en bas.

Nous sommes arrivés au bout de notre balade :
on aperçoit (suivez la flèche) le but de celle de cet après-midi (à suivre).

Sur les arbres morts, les Lézards des murailles, Podarcis muralis, s'exposent au soleil.

pas très farouches, il faut quand même les approcher avec lenteur !

Ce mâle semble "surveiller" son domaine.

Diptère de la famille des Asilidae, voici un accouplement de Machimus chrysitis.

De retour pour le repas de midi.

les environs de notre halte : cette partie du Causse est boisée.

Le Géomètre à barreaux, Chiasmia clathrata, qui semble vouloir se cacher.

Un visiteur, qui ne voulait pas quitter le véhicule ... et très "affectueux".

C'est le Tabac d'Espagne, Argynnis paphia, un grand papillon :
 les plantes hôte des chenilles sont les violettes.


Un autre visiteur qui nous fait le grand plaisir de sa présence :
Le Monochame de Provence, Monochamus galloprovincia, un Longicorne (Cerambycidae).

L'espèce (3 espèces en France) est reconnaissable à ses pattes et ses antennes rougeâtres.
Un insecte inféodé aux résineux, comme les pins sylvestres et les pins noirs.

Merci à ce beau mâle de sa visite ... une nouvelle espèce en mémoire !

On continue la promenade sur le Causse, et on entame le retour ?
ou bien ...
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